Grenoble serait-elle « cycliste » sans son relief uniforme ? Sa platitude (à l’inverse de son cadre montagneux) sert à coup sûr ses intentions de transport. Larges avenues et faible dénivelé ont profité aux pistes vertes. Les choix politiques ont fait le reste, collant à la ville une image écolo servie par des habitants à la fibre volontiers sportive. Au dernier pointage, la métropole compte 320 km d’itinéraires cyclables en site propre. De quoi épuiser les ressources du plus vaillant des cyclistes… Halles Sainte-Claire, bientôt 150 ans Patrimoine oblige, notre parcours débute dans la vieille ville. Avec ses cafés-terrasses et ses grands magasins, la place Grenette, ex-place aux grains du Moyen Âge, est depuis longtemps un lieu commerçant. Plusieurs rues médiévales s’en échappent. Brique, escaliers à l’italienne, hôtels particuliers 16e et XVIIe siècles., places secrètes (d’Agier, de Gordes…), le noyau urbain est animé (sauf le dimanche). La place Saint-André rappelle le pouvoir de l’ancienne capitale du Dauphiné. S’y dresse la façade gothique et Renaissance du palais du Parlement. Avec ses faux airs du sud, la place et ses terrasses sont un haut lieu étudiant – ils sont 65 000 à Grenoble. Après une halte sous les arbres du Jardin de Ville, cap vers le cœur religieux, la cathédrale Notre-Dame et le musée de l’Ancien Évêché. La première date du XIIIe siècle. Le second cache en sous-sol les vestiges d’un baptistère du IVe siècle. Un détour par la rue Sevran, siège des éditions Glénat, installées dans l’ancien couvent Sainte-Cécile (17e s.), et voici les Halles Sainte-Claire. Bientôt 150 bougies ! Mélange de style Baltard et Eiffel, elles abritent une vingtaine d’étals et un condensé de produits dauphinois (ravioles, noix, Saint-Marcellin…).