Pays neuf, le Pakistan n’en est pas moins l’héritier d’une civilisation multiséculaire. On pense aux vestiges de Mohenjo-Daro, au site gréco-bouddhique de Taxila, à la magnificence des jardins de Shalimar ou encore à celle des palais de Lahore.
Au lendemain de sa séparation avec l’Inde, en 1947, le Pakistan devint l’un des postes les plus avancés de la guerre froide, « a front country » comme Le Pentagone le qualifiait alors. Ligne de fracture, lieu d’affrontement idéologique privilégié entre les puissances du « Grand Jeu », le Pakistan n’a trouvé aucun bénéfice à la fin de l’affrontement entre Soviétiques et Américains. Au contraire, il s’est enfoncé chaque année un peu plus dans les dissensions internes et les rivalités ethniques, bien que sa situation géographique continue à le placer aux avant-postes des convoitises entre puissances rivales.