Placez dans la même phrase les mots « voiture » et « taxe », si vous êtes face à un responsable politique de la majorité, vous le verrez devenir blême. S’en prendre aux véhicules des Français représente toujours un risque majeur. L’exécutif actuel l’a appris à ses dépens. Avant que n’explose la crise des Gilets jaunes en novembre 2018, le Premier ministre Edouard Philippe s’était déjà brûlé les ailes en imposant la limitation à 80 km/heure sur les routes secondaires. Dans les manifestations d’automobilistes en colère, au printemps 2018, les protestataires ne trouvaient rien à redire à la baisse des APL (aide personnalisée au logement), à la réforme de l’assurance-chômage ou au combat qui s’annonçait contre la suppression des régimes spéciaux de retraite. En revanche, cette baisse de la vitesse autorisée et le contrôle routier, trop cher selon eux, concentraient toutes les critiques.